Interview – Mark Andrews, réalisateur de Rebelle.

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En septembre 2012, nous avons pu interviewer Mark Andrews, le réalisateur de Rebelle.

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Son parcours.

Comment êtes-vous arrivé chez Pixar ?

Brad Bird m’a contraint à rejoindre Pixar pour être responsable du scénario sur Les Indestructibles. Il m’a forcé la main et a menacé mon chien. J’ai donc quitté la Californie du Sud si ensoleillée et ai fait venir ma famille jusqu’en Californie du Nord, moins ensoleillée.

Vous avez réalisé le court-métrage L’homme-orchestre, comment avez-vous été approché pour réaliser votre premier long métrage chez Pixar ?

Brad Bird m’a demandé un jour durant la production de Les Indestructibles si j’avais déjà envisagé la réalisation. Je lui ai répondu : « Bien sûr, je crois ». Il m’a dit que Pixar était à la recherche de réalisateurs, et Brad a mis mon nom en lice. Encore sa faute à lui.

Rebelle.

Comment vous y êtes vous pris pour reproduire tout le côté celtique, sachant que beaucoup de monde aime cet univers ?

En rajoutant une ambiance. C’était le seul élément qui manquait au formidable travail minutieux qui avait été fait avant que je n’arrive sur Rebelle. Ce qu’il manquait dans les visuels, c’était une ambiance. J’ai donc, grosso modo, « enfumé le décor », numériquement évidemment.

L’un des défis technologiques (et réussis) du film est la chevelure de Merida. Etait-ce une envie particulière d’avoir un challenge à relever ?

Le film tout entier était bourré de réussites technologiques, sans parler du nouveau système informatique qui a été conçu rien que pour réaliser le film. La chevelure était indispensable pour donner vie au personnage de Merida. C’est l’élément qui la définit, une clé pour comprendre son attitude et ce qu’elle représente. Le plus gros défi par contre, c’était en fait de raconter une grande histoire. Et ça, c’est toujours un désir particulier.

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Pour la première fois chez Pixar, ce film possède des scènes « effrayantes » pour les jeunes enfants lors des passages avec Mor’du. Cette nécessité scénaristique vous a-t-elle semblé difficile à réaliser ?

Ce qui était effrayant, c’était d’être confronté à la possibilité que ces séquences soient coupées car « trop effrayantes ». Elles font partie intégrante de l’histoire, et créent des enjeux ou des conséquences qui sont en fait bien réelles pour le personnage et donc pour le public. Les enfants peuvent encaisser beaucoup de choses. Et je crois que les ménager ne leur rend pas service. D’un autre côté, on est chez Pixar et vous êtes entre de bonnes mains. Je ne réaliserais pas une scène gratuite où figure du sang qui gicle pour un film Pixar.

Merci à Mark Andrews et Pixar Animation Studios pour cette interview.

Read the interview in English

In Septembre 2012, Pixar-Planet was able to interview Mark Andrews, the director of Brave.

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Career.

How did you come to work for Pixar?

Brad Bird forced me to come to Pixar to be head of story on The Incredibles He twisted my arm and threatened my dog. So I left sunny southern California and moved my family to not so sunny northern California.

You directed the short film One Man Band. How were you approached to direct you first feature film for Pixar?

Brad Bird asked me one day during The Incredibles if I ever thought about directing. I said, « Sure, I guess. » He told me Pixar was looking for directors and Brad put my name in the ring. His fault again.

Brave.

How did you go about recreating the whole Celtic aspect, given that so many people adore that atmosphere?

By adding atmosphere. It was the one thing that was missing from the fantastic detailed work that was done before my time on Brave The thing the visuals lacked was atmosphere. So I basically « smoked the set, » digitally of course.

One of the technological challenges the film presented that was successfully pulled off is Merida’s hair. Was this a special desire you had to have a challenge to take up?

The whole film was rife with technological successes, not to mention the new software system created just to do the movie. The hair was a necessity to bring Merida‘s character to life. It is the defining thing about her, a key to her attitude and what she represents. The biggest challenge, however, was actually telling a great story. And that’s always a special desire.

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For the first time ever, this Pixar film features scenes that are « scary » for young children, the sequences with Mor’du especially. Did directing these necessary plot sequences actually scare you?

What was scary was facing the potentiality that these sequences would be cut because they were « too scary. » They are integral to the story and to creating stakes, or consequences, that are actually real for the character and so for the audience. Kids can take a lot. And I think pulling punches is a disservice to children. Then again, this is Pixar and you are in good hands. I wouldn’t do a gratuitous bloods splattered scene for a Pixar film.

 Thanks to Mark Andrews and Pixar Animation Studios for this interview.

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