Cars 2.

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affiche poster cars 2 disney pixar

Réalisation : John Lasseter et Brad Lewis.
Scénario : John Lasseter et Brad Lewis.
Production : Denise Ream.
Musique : Michael Giacchino.
Société de production : Pixar Animation Studios et Walt Disney Pictures.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Date de sortie USA : 24 juin 2011.
Date de sortie française : 27 juillet 2011.
Titre original : Cars 2.
Durée : 1h53.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 559,8 millions de dollars.
Box-office USA : 191,4 millions de dollars.
Entrées françaises :  2 823 322 entrées.

Résumé.

Flash et ses amis de Radiator Spring s’embarquent pour un championnat international qui le verra se confronter aux plus grands pilotes du monde. Pendant que Flash s’affère contre les bolides, son ami Martin est confronté aux services secrets anglais. Et pour cause, l’espion britannique Finn McMissile le prend, par erreur, pour un espion américain.

Casting.

Flash McQueen : Owen Wilson (VF : Guillaume Canet).
Martin : Larry The Cable Guy (VF : Gilles Lelouche).
Finn McMissile : Michael Caine (VF : Lambert Wilson).
Holley Shiftwell : Emily Mortimer (VF : Mélanie Doutey).
Francesco Bernoulli : John Turturro (VF : Salvatore Ingoglia ).
Siddeley : Jason Isaacs (VF : Thierry D’Armor).
Grem : Joe Mantegna (VF : Boris Rehlinger).
Acer : Peter Jacobso (VF : Pascal Nowak).
Professeur Z : Thomas Kretschmann (VF : Bernard Alane).

Affiches.

Images.

Concept art.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

L’idée de faire cette suite a démarré dès la promotion de Cars. Pendant la tournée mondiale, John Lasseter se demanda quelle serait la réaction de Martin dans des endroits inconnus pour lui : la conduite à gauche en Angleterre, les feux rouges en Italie, les labyrinthes de Tokyo, la place de l’Etoile à Paris…

Brad Lewis était le réalisateur d’origine mais il fut relégué au poste de co-réalisateur, laissant le volant à John Lasseter qui avait plus d’expériences.

image cars 2 disney pixar

Dans le premier scénario, il devait se dérouler cinq courses : Tokyo, Londres, Porto Corsa (toutes trois dans le film) mais aussi Paris et l’Allemagne. La version de Paris a finalement été réduite et celle de l’Allemagne a été supprimée à cause d’une longue excessive du film.

Finn McMissile aurait du faire sa première apparition dans Cars. Le rendez-vous entre Flashet Sally devait se passer au cinéma en plein air où un film d’espionnage était projeté. Finalement la scène ne fut pas introduite dans le film final mais Lasseter conversa ce personnage pour Cars 2. Finn McMissile est doublé par Michael Caine en version originale. Les animateurs se sont inspirés de l’acteur pour donner une personnalité à la voiture avec des mimiques de Caine.

Suite au décès de Paul Newman, l’acteur qui prête sa voix originale à Doc Hudson, le personnage fut retiré du film en évoquant la mort de la voiture. En français, le décès de Michel Fortin obligea Martin a changé de voix et c’est Gilles Lelouche qui a pris le relais.

image cars 2 disney pixar

Cet opus se déroulant beaucoup dans l’univers des courses automobiles, les artistes se sont rendus sur les circuits pour mieux capter l’ambiance, les sons, les technicités du pilotage…

Comme pour le premier film, les décors ont été « voiturisés ». Les artistes ont adapté l’architecture des bâtiments à des éléments composant une voiture.

Pixar a choisi d’engager le chanteur français Bénabar pour la chanson « Mon coeur fait vroum ! » qui est donc présente dans les différentes versions linguistiques du film.

Notre critique de Cars 2.

En 2006, John Lasseter réalise un film qu’il avait en tête depuis longtemps : Cars. Nous faisions la connaissance de Flash McQueen et des habitants de Radiator Springs. Le film fut une réussite internationnale (malgré une faible affluence en France). De plus, grâce aux multiples produits dérivés, le merchandising a permis de faire perdurer l’univers dans le temps. Cars 2 est mis en chantier.Si le premier film se déroulait entre le comté de Carburator et la Piston Cup, ce nouveau volet se veut plus internationnal. Tokyo, Paris, Londres…sont les nouvelles destinations de l’écurie de Flash. Arborant une nouvelle peinture, il participe au Grand Prix Mondial, affrontant alors les meilleurs pilotes dans des circuits où l’expérience et le talent sont primordiaux. Cependant, le film a une double intrigue avec Martin, la célèbre dépanneuse gaffeuse et naïve, qui se trouve au coeur d’une affaire d’espionnage, en compagnie du meilleur agent secret : Finn McMissile. Celui-ci doit déjouer les plans du Professeur Z qui veut empêcher le déroulement de la course, afin de laisser perdurer l’énergie du pétrole.

image cars 2 disney pixar
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La première bande-annonce du film avait laissé une certaine déception, où nous avions l’impression de voir un Cars Toon avec l’omniprésence de Martin. Heureusement, plus le temps passait, et plus l’enthousiasme renaissait avec des bandes-annonces beaucoup plus dynamiques et présentant toute l’ambiance du film. La campagne promotionnelle a été intense sur ce film, avec chaque semaine, et ce durant des mois, la révélation en images et en vidéos de nombreux personnages, ainsi que de plusieurs extraits du film, featurettes… La lampe Luxo fait son apparition à l’écran, et c’est parti pour 1h46 de film.

La scène d’ouverture nous plonge rapidement dans une ambiance sérieuse et sombre. Digne d’un James Bond, l’action s’enchaîne rapidement ne nous laissant pas une seconde de répit avec une sublime course-poursuite et des explosions très réalistes. Finn McMissile est un espion professionnel avec sa panoplie de gadgets et son ingéniosité pour se sortir des situations les plus difficiles. Quant au méchant Professeur Z, il rappelle étrangement le fameux Blofeld de James Bond, avec son flegme mélangé à sa cruauté. Dès le début, ce qui saute aux yeux à travers cette scène d’action est l’amélioration technique (que ce soit le métal comme l’eau). Pixar a poussé encore plus loin le photoréalisme.


L’intrigue d’espionnage est lancée, il nous reste donc celle de la course. Le principe est simple : Miles Axlerod propose un nouveau bio-carburant afin de remplacer l’essence et décide d’inviter les plus grands coureurs mondiaux à participer à trois courses en utilisant l’Allinol. L’occasion pour nous de retrouver Radiator Springs et ses habitants. Quatre ans se sont écoulés et la petite ville n’a pas trop changé. On retrouve des détails qui donnaient tout le charme de cette ville, telle que la route faite par Flash qui s’arrête à l’entrée de Radiator Springs, la boutique de souvenirs de Lizzie toujours aussi chargée… Nous retrouvons tous les habitants sauf un : Doc Hudson. Suite au décès de la voix américaine (Paul Newman), Pixar et surtout John Lasseter ont décidé de ne pas réutiliser le personnage mais de lui rendre hommage. C’est à travers Flash que cela se fait grâce une scène riche en émotions.

Flash se lance donc dans le Grand Prix Mondial avec sa propre écurie (Guido et Luigi pour les pneumatiques, Sergent et Fillmore pour le carburant, Martin en tant que directeur technique). L’équipe s’envole pour Tokyo pour faire la présentation des concurrents. Le personnage de Francesco Bernoulli nous garantit une concurrence intéressante pour la suite du film, avec un niveau plus élevé que cela n’était avec Chick Hicks. Si jusqu’ici le film se voulait sérieux, cela va rapidement changer. Martin est égal à lui-même et commet gaffes sur gaffes. Et c’est un des points noirs du film malheureusement. Il est trop présent à l’écran et apporte une surdose d’humour qui n’était pas forcément nécessaire. Peut-être est-ce un choix de Pixar afin de contrebalancer la noirceur du milieu de l’espionnage, car une fois que Martin est considéré à tort comme un agent secret, nous assistons à une scène assez sombre mettant en avant la mort d’un personnage de manière tragique, chose qui n’était pas habituelle dans les précédentes productions Pixar.

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francesco bernoulli personnage character cars disney pixar

Nous assistons enfin à ce que nous attendions pour un film sur le sport automobile : la première course de voitures à Tokyo. Pixar a surpassé la course de la Piston Cup du premier opus. Les sièges vibrent aux vrombrissements des moteurs, nous plongeant totalement dans une course endiablée, servie par une réalisation parfaite. Associé à ça des décors époustouflants, encore mieux que tout ce qui avait été fait avant par les studios.

C’est là que nous devons nous attarder : si Cars avait mis la barre très haut en ce qui concerne les décors, améliorés d’avantage dans Ratatouille, Cars 2 écrase tout sur son passage. Jamais Pixar n’avait crée autant de décors aussi variés avec un souci du détail poussé à l’extrême. Que ce soit Tokyo avec ses multiples immeubles illuminés de nuit (gros travail de lumière), Paris avec ses monuments célèbres (Le Louvre, l’Arc de Triomphe, Notre-Dame de Paris) et son architecture unique (encore plus belle que dans Ratatouille), l’Italie avec son charme du sud et Londres avec son univers urbain, nous sommes impressionnés par la qualité visuelle. Le mot « photoréalisme » peut être utilisé pour parler de ce film où tout est « voiturisé ». L’univers automobile se retrouve partout dans des détails insignifiants qui permettent de créer un design propre à la franchise Cars.

Cars possède l’une des bandes originales les plus intéressantes et fournies en chansons, Cars 2 ne déroge pas à la règle. Que ce soit par le groupe Weezer ou bien par Brad Paisley, les chansons donnent une ambiance agréable. On regrette cependant la chanson de Bénabar qui passe assez inaperçue. Randy Newman avait cédé sa place à Michael Giacchino. Si le premier se voulait entraînant, ici nous avons droit à des musiques plus rythmées et parfois sombres pour les scènes d’espionnage. Cependant, la bande originale reste assez simple comparée aux productions précédentes.

Comme nous l’avons dit plus haut, rarement Pixar n’avait fait une telle campagne promotionnelle pour l’un de ses films, en présentant autant de nouveaux personnages. Malheureusement, tous les pilotes (à part Francesco) n’appparaissent que rapidement à l’écran. Pour les autres personnages secondaires (tel qu’Oncle Topolino), leur utilité dans l’histoire se veut minimale. En revanche pour Finn et Holley, les deux personnages se complètent parfaitement, l’un par son expérience, l’autre par son expertise en analyse. Un point est à souligner pour cette suite, au niveau de l’importance des personnages. Flash est en retrait comparé à Martin, quasi omniprésent entre l’espionnage et la course. Dans Cars, Martin était naïf et amusant, ici il sert à l’humour mais en fait un peu trop, rendant souvent son personnage détestable. Ce n’est que quand il est dans l’espionnage qu’il reprend un peu de sa saveur en le montrant enfin avec ses connaissances en mécanique qui servent à l’histoire. Son expérience en tant qu’espion n’aura malheureusement pas fait évoluer le personnage, ce qui est regrettable car il y avait là un potentiel à exploiter. On déplore aussi la voix française changée, modifiant un peu la personnalité de Martin.

image cars 2 disney pixar
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Comme beaucoup d’autres films depuis quelques temps, Cars 2 bénéficie de la technologie du relief. Si pour Toy Story 3 nous avions été un peu déçus de son usage, ici il prend enfin de l’intérêt, probablement grâce à des décors qui s’y prêtent mieux. Pas d’objets qui sortent de l’écran (Pixar n’use pas du relief pour cela), mais un renforcement du réalisme, nous plongeant encore plus dans le film.

Depuis plusieurs films, Pixar a l’art de maîtriser les génériques de fin (nous en avions d’ailleurs fait un dossier). Celui de Cars 2 est également réussi avec une animation 2D amusante qui nous fait voyager dans différents pays du monde.

Cars 2 se veut différent de son prédécesseur. Cette différence pourrait se résumer en : les séquences émotions absentes au profit de scènes humoristiques. C’est alors au goût de chacun. Cars est l’un des films Pixar qui a le moins bien marché en France. Peut-être que d’avoir changé l’orientation du film en délaissant un peu le monde de la course pour un film d’espionnage attirera plus de gens. Il faut bien avouer que de ce côté là, les studios à la lampe ont maîtrisé le scénario, la double intrigue fonctionnant très bien. John Lasseter confirme son talent de réalisateur (et sa passion pour le milieu automobile) en présentant d’une belle manière les multiples décors et le nombre conséquent des voitures.

Pixar s’est donc lancé dans une nouvelle suite malgré des déceptions. Si techniquement il est sublime, le choix d’avoir amoindri la présence de Flash, l’humour lourd de Martin (qui est omniprésent) et beaucoup d’actions, rendent ce film décevant comparé aux autres productions Pixar. Cars 2 est axé sur un public très enfantin, qui ne sera pas forcément rejoint par les adolescents et les adultes. Et encore, les enfants pourraient être perturbés par une histoire en somme plutôt complexe.

La note de Fabien


Une suite proche d'un "Cars Toon" version long-métrage trop centré sur Martin. En revanche, magnifique travail sur la bande son et les décors prodigieux.Cars 2.