En apparence… rien ne change.

Créateur : Juliana Vonlanten.
Réalisateur : Suzy Milstein et Marcelo Trotta.
Scénariste : Leandro Matos, André Rodrigues, Luly Trigo et Juliana Vonlanten.
Producteur : Leonardo Aranguibel, Fernando Barbosa, Lucila Hertzriken, Guilherme Lessa, Cecilia Mendonça, Patricio Rabuffetti et Fernanda Senatori.
Compositeur : Inconnu.
Société de production : Cinefilm.
Distributeur : Disney+.
Première diffusion brésilienne : 25 mai 2022.
Première diffusion USA : Inconnue.
Première diffusion française : 20 juillet 2022.
Période : 2022.
Titre original : Tudo Igual… SQN.
Durée moyenne d’un épisode : 30min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 10 épisodes.

Résumé.

À Rio de Janeiro, Carol débute une nouvelle année de lycée chaotique : sa mère va se marier, son beau-père est son professeur et son beau-frère insupportable est dans sa classe. Elle va devoir gérer ses soucis avec ses amies.

En savoir plus.

En apparence… rien ne change est l’adaptation du roman jeunesse Na porta ao lado de Luly Trigo.

Le projet est annoncé en juin 2021.

Le tournage s’est déroulé au Brésil.

Notre critique de En apparence… rien ne change.

Rien de bien surprenant dans le synopsis qui semble nous orienter dans quelque chose d’assez classique.

Effectivement, ne vous attendez pas à avoir un retournement de cerveau ou à découvrir une intrigue passionnante. C’est clairement l’inverse. Non pas que ce soit ennuyeux, mais il n’y a rien de nouveau à se mettre sous la dent. On suit juste la vie d’adolescentes avec leurs vies familiales, scolaires et surtout les histoires romantiques qui sont nombreuses dans cette série. Rien n’est original car toutes les situations sont assez prévisibles, si ce n’est peut-être une des dernières scènes de la saison qui a de quoi bouleverser complètement si jamais une saison 2 voit le jour. Pour le reste, les intrigues de cœur sont trop rapides, pas assez développées et trop guimauves. C’est plus une accumulation de cliché pour plaire à un certain public.

En revanche, les tensions familiales sont intéressantes avec cette famille réunifiée. Si au début c’est prenant, cela devient vite usant de toujours tourner autour du même sujet. Il faudra attendre le huitième épisode pour enfin avoir un second souffle et un peu plus d’émotions. Sans tomber dans le dramatique, on s’en rapproche en laissant de côté les querelles pour quelque chose de plus profond. Néanmoins, rien qui démarquera quand même la série des autres productions, se contentant juste d’une certaine zone de confort.

Côté casting, c’est du tout bon et c’est déjà un excellent point. On n’est pas dans les mauvais jeux d’acteurs des telenovelas. Les personnages sont tous assez bien développés pour réellement servir l’intrigue. Carol est l’héroïne principale. Elle ne supporte pas la nouvelle union de sa mère et déteste au plus haut point son demi-frère. Une relation haineuse qui en devient insupportable car chacun provoque l’autre et s’étonne d’avoir des retours néfastes. Carol finit par évoluer sur la question en voyant la souffrance de sa mère et son personnage en devient plus attachant. Quant à son histoire de cœur, rien de palpitant. Tomás est le demi-frère, grand adolescent blasé et désabusé de la vie, un archétype trop appuyé et il lui faudra du temps pour le voir s’ouvrir. Lui aussi aura une histoire d’amour assez audacieuse vu le contexte. Concernant les parents, très classique et tentant d’unifier la famille.

Carol est entourée de ses meilleures amies : Beta, qui va (attention surprise) vivre une histoire d’amour compliquée ; Trix, toujours anxieuse par son concours d’admission à une grande école qui va avoir sa vie de couple en dent de scies ; Pri, une écologiste militante qui vit une relation d’amour à distance ; Amanda qui, vous l’aurez deviné, vivra aussi une histoire d’amours mais… avec trois hommes à la fois. Chacune va être là pour l’autre sauf durant quelques épisodes de tension où des clans se forment involontairement et il faut recoller les morceaux. Cela prône plus la véritable amitié qu’autre chose.

Tourné sous le soleil, la série ne montrera aucun nuage à l’horizon (sûrement moins vendeur car il pleut aussi au Brésil). La réalisation s’en sort correctement et diversifie les lieux de tournage, ne restant pas uniquement dans des bâtiments. On voyage ainsi dans la ville sans être non plus un périple touristique. Avec cette simplicité, la bande originale suit la même lignée mais comme l’un des protagonistes sait chanter, on aura donc droit à des chansons de sa part intégrées au scénario ici et là. Classique mais ça passe. On retiendra surtout la petite originalité artistique de l’apparition du titre de la série à l’écran. Se faisant toujours en deux parties, la première est incrustée numériquement à l’image tandis que la seconde est réellement intégrée dans le décor. Un petit détail fun qui est une bonne idée.

En apparence… rien ne change est un simple divertissement qui permet de passer le temps.