Fiche technique.
Editeur : THQ.
Développeur : THQ.
Sortie USA : Inconnue.
Sortie française : 12 novembre 2004.
Plateformes : XBOX, Play Station 2, Game Cube, PC, Mac, GBA.
Achats.
Présentation.
La famille Indestructible arrive sur les consoles en 2004. Le film étant orienté action, un jeu vidéo était prometteur.
Le test est effectué sur la version XBOX.
Le gameplay.
Le jeu offre la possibilité de jouer avec les quatre membres de la famille Indestructible. Cependant, nous restons principalement avec Monsieur Indestructible, quelques fois avec Elastigirl, trois fois avec Flèche et une fois avec Violette.
Le game play est assez basique et ne permet pas beaucoup de choses. Courir, frapper, soulever et porter sont les seules actions possibles. Par de rares fois il faudra nager ou escalader. Chaque personnage a une fonctionnalité supplémentaire. Les parents frappent fort et vite, tandis que les enfants ont la vitesse ou l’invisibilité.
Par moment il faudra actionner des interrupteurs ou s’accrocher pour accéder à certains endroits des niveaux, mais le faible gameplay provoque une répétition énervante. Il aurait été peut-être plus judicieux de faire plus d’interactions. En effet, le jeu est un jeu de plates-formes et nous oblige à suivre un itinéraire donné pour parvenir à la fin du niveau, nous laissant peu de liberté de mouvements.
Un détail qui énervera certains joueurs sera la non possibilité d’inverser la caméra, ce qui provoquera des erreurs de jouabilité le temps de s’y habituer. La seule manière de changer cette caméra est en tapant un code secret (trouvable sur Internet). Nous ne comprenons pas trop pourquoi ce choix des éditeurs.
Les niveaux.
Le jeu vidéo suit la trame du film et chaque niveau est séparé par une scène du long métrage nous permettant de nous situer dans l’histoire. Bien qu’en réalité, si le joueur n’a pas vu le film, il ne comprendra pas grand chose. Le jeu comporte 18 niveaux.
Le début du jeu se fait donc sur les toits des immeubles avec Monsieur Indestructible à la poursuite de Folamour. Ce niveau fait office de didacticiel et nous montre les capacités du personnage et le type d’intéraction que nous pouvons avoir à faire.
Par la suite on incarne Elastigirl. Ce personnage est plus sympathique à jouer car elle se déplace plus vite et permet de frapper des adversaires à distance. Le niveau qui suit n’a pas une grande utilité. Nous sommes accrochés à Buddy et nous devons juste éviter les obstacles.
Nous enchaînons avec la scène de l’immeuble en feu, où nous retrouvons Frozone. Bien que dans le film cette scène est assez courte, ici nous devons affronter des pyromanes. Nous aurions aimé pouvoir avoir Frozone à nos côtés afin de donner un peu plus d’amusement au jeu plutôt que de le voir de loin pour nous dire de nous dépêcher.
Le cinquième niveau est amusant mais est inutile et en dehors du film. Flèche est le personnage à jouer et nous devons nous dépêcher d’aller à l’école en courant à travers la ville et en évitant les obstacles. C’est amusant dans le sens où nous croisons le camion du Pizza Planet ou le camion de déménagement Eggman. Cependant les premiers défauts du jeu apparaissent. Les dialogues sont toujours les mêmes (le niveau se résume à trois-quatre répliques passant en boucle).
Nous nous retrouvons sur l’île de Syndrome où nous devons détruire plusieurs robots pour progresser. Les ennemis sont très répétitifs et les vaincre n’est pas difficile en soi, mais il arrive que nous soyons pris par le nombre nous laissant peu la possibilité de nous défendre. Autre défaut majeur du jeu : lorsqu’on perd. Les niveaux disposent de quelques points de sauvegarde automatique et une défaite nous ramène à l’un de ses points. Le problème est qu’ils sont très espacés et devoir refaire toute une partie du niveau agace très vite quand on échoue plusieurs fois de suite. De plus, il n’y a pas d’aide au jeu. Les indications sont quasi absentes et nous nous retrouvons parfois à nous demander ce qu’il faut faire.
Vient enfin le moment où nous devons détruire Omnidroid. La méthode est encore une fois simple mais le jeu a un défaut très important : nous n’avons pas forcément le temps de réagir. Les obstacles s’enchainent rapidement ne nous laissant pas la possibilité de parer les coups ou bien même d’attaquer. Ce qui fait que nous sommes très souvent touchés et les recharges de vie sont peu présentes. Le pire étant parfois que nous devons nous faire toucher afin de se rapprocher facilement du robot pour le détruire.
De retour sur l’île, nous affrontons à nouveau le même type de robots qu’auparavant. Cette fois-ci nous pouvons monter à bord d’un des vaisseaux des gardes afin de détruire des tourelles. Encore une fois il faudra par plusieurs fois recommencer cette partie tant nous nous faisons attaquer de toute part. Le dernier gros défaut du jeu se montre alors : la difficulté. Ce jeu est vraiment très difficile et gâche la plupart du temps le plaisir de jouer. Nous affrontons à la fin une nouvelle fois Omnidroid qui a de nouvelles capacités, rajoutant encore des obstacles pour le vaincre.
Le jeu continue dans la répétitivé en nous laissant dans les complexes de l’île et augmentant encore la difficulté des niveaux. Ce n’est qu’au douzième niveau que nous pouvons à nouveau incarner Elastigirl. Cependant, le défaut des points de sauvegarde nous obligera plusieurs fois à recommencer des sections entières.
A quelques niveaux de la fin, nous retrouvons Flèche pour une course endiablée sur l’île. La difficulté est toujours présente et les décors cachent parfois les obstacles à éviter, ce qui complique encore plus la tâche. La moindre erreur est en effet quasi impardonnable nous forçant à recommencer encore et encore pour arriver au bout du niveau.
Le niveau suivant se veut plus « infiltration ». Grâce à l’invisibilité de Violette, nous devons nous faufiler à l’insu des soldats. C’est sympathique mais le niveau est vraiment très court.
Le quinzième niveau est un vrai casse-tête mélangeant à la fois les deux enfants dans la boule de champ de force. La maniabilité de cette boule est très compliquée à cause des rebonds. De plus, ce niveau est très loin de la scène du film car ici nous devons éliminer plusieurs individus et robots pour nous en sortir.
Les niveaux qui suivent nous font incarner tout d’abord Elastigirl puis Monsieur Indestructible dans les méandes du complexe de l’île. Nous regrettons vraiment le peu de diversité des niveaux sur ce point là. Certes il faut suivre la trame du film, mais les concepteurs du jeu ont vraiment agrandi des scènes qui n’en avaient pas le besoin.
Le tout dernier niveau se passe en ville pour le combat final contre Omnidroid. Le robot est vraiment plus compliqué que les précédents et difficile à vaincre.
Dommage qu’il n’y ait pas eu un niveau avec la conduite du camping-car, cela aurait permis de varier la jouabilité.
Le graphisme.
Les graphismes sont vraiment très beau pour leur époque et même encore maintenant ils sont appréciables. Les niveaux dans la jungle sont les plus intéressants en terme de visuels car plus riches en détails, contrairement aux intérieurs assez pauvres.
Les personnages sont très fidèles au film et n’ont pas été modifié, ce qui permet de mieux nous plonger dans l’univers du film.
L’ambiance sonore.
Nous retrouvons l’ambiance musicale de Michael Giacchino et les voix françaises sont celles des personnages. Comme dit plus haut, un des défauts serait la répétitivité des dialogues.
L’autre défaut concerne le mixage parfois inégale lors des cinématiques où les voix sont à peine audibles.
Durée de vie.
Le jeu peut se finir en une dizaine d’heures si le joueur est très doué. C’est à cause de la difficulté très élevée que la durée de vie peut s’allonger considérablement.
Il est possible de trouver à travers les niveaux des icônes pour des bonus à déverrouiller. Ces bonus permettent de visionner des scènes du film ou de voir des artworks.
Un défaut supplémentaire du jeu et non des moindres : tout niveau commencé doit être terminé. Les points de sauvegarde au cours des niveaux ne servent qu’en cas d’échec. Si vous devez éteindre la console pour jouer plus tard, vous reviendrez au début du niveau. C’est une contrainte assez repoussante pour un joueur.
Verdict.
Des graphismes et une bande son soignée ne peuvent compenser une histoire brouillonne et un game play faible.
Cependant, c’est au niveau de sa difficulté que nous vous déconseillons ce jeu. Il aurait été souhaitable d’avoir le choix du niveau de difficulté comme dans la plupart des jeux mais THQ a préféré imposer un mode. Cette difficulté élevée ne conviendra pas pour de jeunes enfants même si le jeu est axé tout public.
