Buzz L’Éclair.

---

Résumé.

Pilote pour Star Command, Buzz fait un vol d’essai et fait un bond dans le futur. Cherchant à rentrer chez lui, il découvre que l’Empereur Zurg menace la galaxie. Il fait équipe avec des rangers de l’espace novice.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Buzz l’Éclair est tiré de la quadrilogie Toy Story. Il fait référence au film qui a inspiré le jouet.

Le projet est annoncé lors du Disney Investor day en décembre 2020.

Notre critique de Buzz L’Éclair.

Après deux ans sans avoir eu droit à un Pixar au cinéma, on retrouve le studio à la lampe avec un personnage devenu iconique : Buzz L’Éclair !

D’entrée de jeu, un petit panneau explicatif apparait pour nous préciser que ce film est celui qu’a vu Andy et qui l’a fait adoré le personnage de Buzz. Sans grande utilité, c’est sûrement pour prévenir un public qu’il ne faut pas s’attendre à retrouver l’univers de Toy Story. On entre ensuite dans le vif du sujet. L’histoire globale est assez prenante et tient bien la route, avec une première partie assez émotionnelle. On se retrouve un peu dans l’esprit Interstellar où de voyager à une vitesse extrêmement rapide ne donne pas la même temporalité en fonction d’où on se situe. Ainsi, Buzz voit son entourage vieillir petit à petit jusqu’à les perdre. On est conquis par ce qu’on voit et on se dit qu’on part sur une très bonne base.

Le second acte du long-métrage repose plus sur la découverte de l’univers, des personnages, dessinant alors l’intrigue conductrice de devoir rentrer chez soi pour retrouver son époque et sa vie d’avant. Le film verse ainsi dans la nostalgie et cherche à véhiculer quelques messages qu’il faut aller de l’avant tout en faisant confiance aux autres et ne pas se reposer sur ses acquis. Bien que ce sont des sujets importants, il faut quand même creuser pour les voir mais on y reviendra. L’autre élément est qu’on part bien plus dans l’aventure non sans compter les touches d’humour. Un apport comique bien dosé qui permet de viser le jeune public là où les adultes seront amusés mais sans être plus réceptifs que ça.

On aborde alors la troisième et dernière partie du film. Après un retournement de situation plus ou moins prévisible mais suffisamment surprenant par son audace, on s’enfonce dans l’action pure digne de la science-fiction, se passant aussi bien au sol que dans un vaisseau puis dans l’espace. Si l’esprit Star Wars plane, on prend plaisir tout en se demandant comment cela va se terminer. Même si la fin n’est pas si originale que ça, elle fait le travail mais on s’attendait à mieux de la part de Pixar.

Car oui, si le scénario passe plutôt bien, on attend surtout quelque chose de leur part qui est une de leur marque de fabrique : l’émotion. Alors que le début du film semblait partir en ce sens, le reste du long-métrage en manque cruellement même dans les scènes qui semblent plus intentes et qui en auraient mérité (et elles sont fréquentes). Il n’y a pas cette magie qui bouleverse profondément et qui fait de ce film quelque chose de plus grand encore. De même, le fameux « double niveau de lecture » propre aux studios, là où un enfant et un adulte ne verront pas les mêmes choses, n’est pas du tout présent.

Tout est dans le titre et Buzz est le grand héros de cette histoire. On retrouve bien évidemment la personnalité du jouet tant il se veut fidèle à sa mission, valeureux, plein d’entrain mais aussi imbu de lui-même. Il va s’adoucir progressivement pour faire confiance aux autres mais il va aussi se rendre compte de ce qu’il a perdu pour réussir son objectif. C’est sa faille qui le rend attachant car on a de la peine pour lui. Il va devoir faire équipe avec des rangers de l’espace totalement novices (et encore). Izzy Hawthorne est la petite-fille de la meilleure amie de Buzz (forcément, cela va jouer aussi sur son moral). Elle veut faire honneur à sa grand-mère sans avoir les mêmes compétences, rêvant d’être une ranger alors qu’elle a peur… de l’espace. Elle est courageuse et tient à aider Buzz. Le petit groupe se complète avec Mo, un homme maladroit qui veut pourtant bien faire mais qui manque cruellement de confiance en lui. C’est la touche comique du film. Puis il y a Darby, une dame âgée avec un casier judiciaire et qui dit tout ce qu’elle pense. Elle est amusante et ne rechigne pas à sortir les gros bras pour tout détruire. Enfin, Sox est le robot de compagnie qui est tout mignon (produit marketing du film) mais qui a une réelle utilité au scénario, apportant la connaissance mais aussi de quoi réconforter Buzz. On s’attache très vite à lui.

Dans les autres protagonistes, Alisha Hawthorne est la complice de Buzz. Ils forment un superbe binôme, se connaissant parfaitement et prêt à tout pour l’autre. Il y a une confiance magnifique entre eux deux et une profonde amitié. Sauf que Buzz reste « jeune » tandis qu’Alisha vieillit et fonde sa famille. Malgré la distance temporelle, leur lien reste sans faille. Puis il y a Zurg. L’éternel adversaire de Buzz reprend son rôle d’antagoniste mais là où la quadrilogie d’animation restait évasive sur lui, on découvre son origine dans ce film. On sait ce qu’il représente et ses motivations. On est loin du conquérant sans cerveau et c’est une bonne chose car cela permet d’avoir une bonne opposition entre lui et Buzz sur le futur de la vie.

Ce qui pouvait manquer dans les dernières productions de Pixar (Luca et Alerte rouge) est rectifié ici. Le visuel est vraiment splendide et proche du photoréalisme par moment. Des décors aux environnements de la planète en passant par les vaisseaux et l’espace, tout est magnifique et on en prend plein les yeux. Le métal étant fortement présent, on ressent vraiment la matière et seuls les personnages nous rappellent qu’on est dans un film d’animation. Mais au-delà du visuel, la réalisation est parfaite. Que ce soit dans l’action ou dans les scènes plus posées, la mise en scène est très bien travaillée et on prend un plaisir intense lors des vols spatiaux. On ressent la tension et la dangerosité de la situation. On met un petit bémol sur la bande originale qui manque d’un côté épique et aventureux, aucune mélodie ne restant vraiment en tête. On vous conseille aussi de rester jusqu’à la fin du film qui dispose de trois scènes post-générique.

Buzz L’Éclair est le film de science-fiction de Pixar mais ne rentre pas dans les standards du studio à la lampe.